Très utilisé par les entreprises soucieuses de leur RSE (responsabilité sociétale des entreprises), le mécénat de compétences pénètre un nombre grandissant d’ESN (entreprises des services du numérique) qui souhaitent mobiliser leurs collaborateur·ice·s en intercontrat. Entre deux prestations, ces collaborateur·ice·s sont une source de compétences précieuses pour les associations d’intérêt général si on sait comment les mobiliser. Dans cet article, nous allons explorer comment gérer et mobiliser l’intercontrat en mécénat de compétences.

Comment les collaborateur·ice·s vivent leur intercontrat

L’intercontrat, ce sont les périodes qu’un·e collaborateur·ice connaît entre deux missions. Ces périodes constituent un vide juridique et peuvent rendre leur gestion aléatoire, en particulier dans les petites ESN.

Le plus souvent, les périodes d’intercontrat n’excèdent pas les 4 mois car les collaborateur·ice·s retrouvent un projet dans ce laps de temps. Ainsi, un nombre croissant de managers en ESN n’hésitent plus à mobiliser leurs collaborateur·ice·s sur des missions en mécénat.

Comment mettre en place un mécénat de compétences pour les collaborateur·ice·s en intercontrat

Dans un premier temps, il est important que les managers, la fonction RSE et RH s’emparent du sujet et le structurent.

Premièrement, la fonction RSE doit déterminer sur quels projets de mécénat et avec quel niveau d’engagement l’entreprise peut contribuer. En outre, il faut imaginer les modes d’organisation possibles : journées solidaires, missions longues durée, temps partiel senior, etc.

Deuxièmement, les fonctions RSE et RH doivent mettre en place, avec l’aide des managers, un mode d’organisation :

  • Qui est responsable du mécénat de compétences ? De faire appel aux compétences nécessaires ? De surveiller les indicateurs ? De remplir les obligations légales ?
  • Qui est éligible au mécénat de compétences ? Par là, nous entendons quels métiers, quels niveaux hiérarchiques, etc.
  • Comment les managers et / ou les collaborateur·ice·s peuvent faire appel au mécénat de compétences ?

Troisièmement, il faut communiquer abondamment et évangéliser le mécénat sous toutes ses formes. D’une part, une communication à l’embauche : les candidat·e·s en entretien et les jeunes recrues doivent savoir que le mécénat existe et comment iels peuvent y faire appel. D’autre part, une communication des actions et des succès des collaborateur·ice·s qui se sont engagé·e·s. Cela peut les encourager à poursuivre leurs projets et à partager leurs expériences avec d’autres.

Comment gérer les collaborateur·ice·s en intercontrat qui font du mécénat de compétences

Il est important pour les entreprises de bien gérer leurs collaborateur·ice·s en intercontrat qui font du mécénat de compétences.

Elles doivent leur offrir des conseils et du soutien pour leur permettre de mener à bien leurs projets. Elles doivent également s’assurer que leurs collaborateurs sont bien informés de la possibilité pour leur entreprise de les rappeler à tout moment pour effectuer de nouveau une prestation facturée chez un client. Enfin, il est important de rassurer les collaborateur·ice·s et de leur rappeler leurs droits : iels restent rémunéré·e·s dans les mêmes conditions, font toujours partie intégrante de leur entreprise et le mécénat fait partie intégrante de leur carrière.

Le mécénat de compétences est un outil important pour le développement des ESN. Les collaborateur·ice·s en intercontrat peuvent être une source de talents et de compétences précieuses pour l’entreprise si elle sait comment les mobiliser. Pour structurer au mieux la mise en place d’un mécénat de compétences, il est possible de faire appel à un cabinet de conseil en RSE ou bien à une plateforme d’engagement.